La construction du dernier VICTORY fut longue et laborieuse : elle dura de 1759 à 1765.
Le 8 Mai 1778, le bateau terminé prenait enfin la mer.
L'apogée de la carrière du H.M.S. Victory : la bataille de Trafalgar.
Fin de carrière pour le H.M.S. Victory.


Fin de carrière pour le H.M.S. Victory.

Réarmé encore une fois en 1808, le H.M.S. Victory retourne deux fois dans la péninsule Ibérique et aide à ramener en Grande Bretagne, depuis la Corogne, l'armée de Sir John Moore. En tant que bâtiment amiral de l'amiral Saumerez, il participe ensuite à deux campagnes en Baltique de 1808 à 1810 puis en 1811 et 1812. À la défaite de Napoléon, il rentre en Angleterre avec la flotte de guerre britannique. Sur la route du retour, l'escadre subit une formidable tempête qui cause quelques pertes. Le H.M.S. Victory pour sa part jète l'ancre dans le port de Portsmouth et est définitivement désarmé.

Le H.M.S. Victory est néanmoins réparé encore une fois en 1823 [cf.] et armé comme vaisseau amiral du Préfet maritime. Bien que prêt à repartir en campagne le H.M.S. Victory est embossé près de l'entrée du port. En 1825, le vaisseau devient base de commandement de l'amiral en chef à Portsmouth et conserve jusqu'en 1869 cet honneur, qui lui est rendu 32 ans plus tard en 1901. Il reste là, au mouillage pendant des années salué par tous les navires de sa Gracieuse Majesté qui passent devant lui.

Toutefois, les vaisseaux en bois ne durent pas éternellement et au début du siècle, malgré quelques réparations de temps en temps [cf.] , on peut craindre que le H.M.S. Victory ne sombre à son quai.
Puisque le H.M.S. Victory ne doit plus participer à aucune action militaire, il est décidé que le navire sera démoli et son bois vendu. Ce projet de démolition soulève une telle vague de protestations, cela par l'alerte que donne le journaliste John Poole dans un article paru dans la "Gazette de Brighton", que l'amirauté britannique conserve le vaisseau.
En 1921, la Société pour la Recherche Nautique, sous la présidence de Lord Hild-ford Haven, organise une croisade en vue de préserver le H.M.S. Victory et le 12 Janvier 1922, il est déhalé à la forme numéro 2, la plus vieille cale sèche du monde, au coeur du secteur de l'Arsenal de Portsmouth datant du dix-huitième siècle.

Six ans de restauration commencent alors [cf.]. Puis le 17 juillet 1928, il est ouvert au public par le Roi George V. Il devient bientôt une attraction touristique majeure et le symbole de l'héritage maritime de l'Angleterre.

En service, il arbore l'Union Jack à la proue, le White Ensign à la poupe et le pavillon du Commandant en chef du Naval Home Command au grand mât. Son équipage est composé d'hommes et de femmes de la Royal Navy et des Royal Marines.
Bien que dans un état de conservation remarquable, il devient urgent au milieu des années 1970 de procéder à une autre réfection. Plutôt que de le retirer du service, on décide d'effectuer les travaux par étapes in situ. On espère qu'il aura entièrement retrouvé son aspect de 1805 pour le bicentenaire de la bataille de Trafalgar en 2005 [cf.].

En souvenir de la victoire britannique sur la flotte franco-espagnole, la Royal Navy sert un dîner d'anniversaire chaque année depuis 1824 et hisse au mât du H.M.S. Victory avec une guirlande de couronnes de lauriers les signaux qui transmirent le fameux message envoyé par Lord Nelson aux équipages des autres navires de l'escadre britannique :

« L'Angleterre attend de chacun qu'il fasse son devoir ».

L'Angleterre attend de chacun qu'il fasse son devoir


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